Il arrive parfois que lorsqu’on « fait » ses chaussures en cuir, des douleurs apparaissent au niveau du talon. Cela est causé par le contrefort qui se trouve à l’arrière, caractérisé en règle générale par un trait de couture. Ce contrefort peut alors devenir un risque pour le bien-être des pieds, mais aussi être le signe d’un inconfort lors de l’enfilage des chaussures et leur utilisation.
Comment atténuer ces douleurs ? 

Le talon, zone sensible du pied

Le talon, situé à l’arrière du pied, est formé par un os appelé « calcanéum ». Le tendon sur la surface, plus connu sous le nom de « tendon d’Achille » permet à cet os de le lever pendant la marche par exemple, ou encore se mettre sur la pointe des pieds.
Même si c’est une zone où se trouve le plus gros os du pied, le talon n’en reste pas moins sensible et sujet à diverses douleurs. Il est possible de subir un traumatisme lorsque par exemple le contrefort d’une chaussure est trop rigide ou trop large. Cela peut entraîner en outre une talalgie, qui est la douleur la plus répandue sur le talon lorsqu’une chaussure n’est pas adaptée au pied. En effet, le contrefort d’une chaussure est un point de contact avec le pied, et plus ce dernier est dur, plus il peut amener à un inconfort, voire une inflammation du tendon.
C’est plus particulièrement la talalgie postérieure du talon qui se retrouve le plus souvent et correspond à des douleurs mécaniques ou une pression sur le talon, déclenchant ainsi une souffrance plus ou moins importante selon la sensibilité du pied. Le moyen déclencheur reste une pression locale ou une position debout.
Outre la talalgie, une autre douleur peut survenir en cas de contrefort trop large, ne soutenant donc pas la voûte plantaire et le talon : l’épine calcanéenne, ou encore « l’épine de Lenoir ». Porter des chaussures en cuir qui n’épousent pas correctement la forme du pied peut provoquer ce type de douleur. 

Le contrefort peut-il devenir un risque pour les talons ?

Le choix d’une bonne chaussure se fait en grande partie à travers le contrefort, qui est situé à l’arrière de cette dernière. C’est lui qui tient le talon pendant la marche ou tout autre mouvement du pied, notamment par le fait qu’il doit recouvrir le talon en totalité. Le contrefort d’une chaussure en cuir est particulièrement rigide ; s’il est trop souple, il ne maintiendra pas correctement le talon en place et sera donc à proscrire.
Cependant, le talon a la particularité d’avoir une forme différente selon les personnes, et en conséquence, le contrefort ne correspond pas toujours au pied en question, provoquant alors des douleurs plus ou moins importantes. Par ailleurs, la chaussure en cuir a la faculté de s’adapter au pied au bout de 10 à 15 jours, le contrefort va alors prendre la forme du pied, et plus particulièrement du talon, ce qui atténuera considérablement les douleurs associées à cette zone délicate.
En somme, le contrefort va être un critère prioritaire dans le choix d’une paire de chaussures en cuir, surtout si ces dernières doivent être portées au quotidien, notamment les chaussures de ville ou à petits talons. Ce n’est pas au pied de s’adapter à la chaussure, mais à la chaussure de se familiariser avec le pied pour un confort optimal au talon, mais aussi sur toutes les autres zones. À partir du moment où le contrefort n’est plus aussi ferme qu’avant, la chaussure peut devenir un risque éventuel pour le talon, ainsi que pour son tendon d’Achille ; il sera alors grand temps de les changer. 

Comment éviter la douleur liée à un contrefort d’une chaussure ?

Le point le plus important afin de réduire, voire de faire disparaître une douleur au talon due au contrefort d’une chaussure, est bien sûr le choix de la chaussure en elle-même. Cette dernière ne doit pas être trop serrée, ni le contrefort trop dur, car cela risque d’appuyer sur cette zone, très sensible chez certaines personnes. Une chaussure avec un contrefort trop large n’est pas non plus recommandée, car cette dernière va frotter sur le talon et ne le maintiendra pas non plus à l’intérieur de la chaussure. Dès les premiers essayages, il est facile de savoir si une paire de chaussures convient ou non.
L’une des méthodes les plus exploitées pour assouplir un contrefort est de le « casser », c’est-à-dire de l’écraser avec ses pouces. Cela fonctionne sur tous types de chaussures en cuir, comme les bottines, les chaussures de ville, les bottes ou les talons hauts. Cette technique simple rendra le contrefort moins rigide et à contrecoup, moins douloureux pour le talon.

Si, pour des raisons d’esthétisme, le propriétaire de chaussures en cuir ne souhaite pas créer des traces de pliure, il peut s’octroyer de petits coussinets qui se placent à l’intérieur de la chaussure, au niveau du talon afin d’éviter au maximum le contact entre le pied et le contrefort. C’est aussi un moyen confortable, permettant de porter la chaussure plus longtemps contrairement à une absence de protection de ce genre. Un contrefort renforcé est donc une bonne solution pour les problèmes de talon, car elle garantit un bon maintien et réduit considérablement les douleurs sur cette partie du pied.
Enfin, pour éviter les frottements du contrefort avec le talon, et plus particulièrement le tendon d’Achille, un bon cordonnier peut installer une talonnette sous chaque talon. Ce processus va permettre de rehausser le pied de deux à quatre millimètres et faire disparaître les douleurs.

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Le contrefort peut devenir, à l’usure, un véritable fléau pour les talons. Il est donc recommandé de choisir des chaussures en cuir qui s’adapteront rapidement à la forme du pied dans le but de garantir son confort. Diverses techniques et moyens sont mis à disposition pour éviter au maximum les douleurs associées à cette partie importante de la chaussure qui assure le maintien et accompagne tous les mouvements du pied.

 
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